Édouard-Charles Fabre

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Édouard-Charles Fabre
Image illustrative de l’article Édouard-Charles Fabre
Édouard-Charles Fabre par William Notman
Biographie
Naissance
à Montréal
Ordination sacerdotale
Décès (à 69 ans)
Montréal
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Elzéar-Alexandre Taschereau
Dernier titre ou fonction Archevêque de Montréal
Évêque puis archevêque de Montréal
Précédent Ignace Bourget Paul Bruchési Suivant
Évêque titulaire de Gratianopolis
Évêque coadjuteur de Montréal

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org
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Édouard-Charles Fabre (1827-1896) a été le troisième évêque du diocèse catholique de Montréal. Successeur de Ignace Bourget, il est né à Montréal le et il meurt dans la même ville le à l'âge de 69 ans.

Biographie

Famille et éducation

Édouard-Charles Fabre naît à Montréal le . Son père est Édouard-Raymond Fabre, libraire et homme politique patriote, et sa mère Luce Perrault, fille de Julien Perrault[1]. Ses frères et sœurs sont Hector, journaliste, diplomate et sénateur, Hortense, qui épouse l'homme politique George-Étienne Cartier en 1846, Gustave-Raymond et Hectorine[2].

Après ses études de lettres à Saint-Hyacinthe, en 1843, il suit son père qui se rend à Paris pour affaires. Édouard-Charles reste chez sa tante Julie Fabre, épouse d'Hector Bossange, fils du libraire Martin Bossange. Son séjour à Paris ne le détourne pas de son intérêt pour la prêtrise et, en 1844, il commence ses études de philosophie au séminaire des sulpiciens d’Issy-les-Moulineaux. Il reçoit la tonsure des mains de Denys Affre le [1].

Ses études terminées, il visite Rome, où il a la chance d'être reçu en audience par le pape Pie IX. Il est de retour à Montréal en 1846 pour effectuer ses études de théologie, sous la direction de Ignace Bourget. Il est ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Jacques de Montréal le à l'âge de 23 ans[1].

Vicaire, curé, chanoine, coadjuteur

Vicaire deux ans à Sorel, il fut ensuite curé de l'église de Pointe-Claire encore deux ans.

En 1854, Ignace Bourget le rappelait près de lui à l'évêché, et, l'année suivante, il le créait chanoine titulaire de sa cathédrale. Dix-neuf ans plus tard, le , il était élu coadjuteur de Montréal, avec le titre d'évêque de Gratianapolis, et sacré dans l'Église du Gesù le 1er mai suivant.

Évêque et archevêque de Montréal

Édouard-Charles Fabre devient le troisième évêque du diocèse de Montréal le , à la suite de la démission de Ignace Bourget[1]. Il hérite d'un diocèse en difficulté financière, qui peine à répondre aux besoins du grand nombre de familles d'agriculteurs qui à cette époque d'industrialisation arrivent en ville pour se chercher du travail. En 1879, les dettes du diocèse de Montréal s’élèvent à 750 000 $[1]. Plusieurs nouvelles paroisses sont établies sur le territoire diocésain: Saint-Louis-de-France en 1880, Saint-Charles en 1883, St Anthony of Padua en 1884, Saint-Léonard en 1885, Immaculée-Conception en 1887, Très-Saint-Nom-de-Jésus en 1888, Sainte-Élisabeth-du-Portugal en 1894 et Présentation-de-la-Sainte-Vierge à Dorval en 1895[1].

Bien que son épiscopat s'inscrive globalement dans la continuité avec la politique ultramontaine de son prédécesseur et mentor Ignace Bourget, il passera pour beaucoup plus pragmatique, arrivant à réaliser des compromis qui mettront notamment un terme au vieux conflit qui opposait son évêché à l'archevêché de Québec et réduiront les différends avec les sulpiciens de Montréal[1]. Le , le pape Léon XIII le nomme archevêque de Montréal[1].

Fin de vie

C'est lors d'un séjour à Rome, en 1896, qu’il apprend qu'il a un cancer du foie. Il meurt à Montréal le de la même année. Il est inhumé le en la cathédrale Saint-Jacques[1].

Héritage et postérité

Selon Élie-J. Auclair, il sut s'entourer de jeunes collaborateurs talentueux, qui donnèrent à sa direction administrative «de l'équilibre et de l'éclat» avant de devenir eux-mêmes plus tard des évêques: Paul Bruchési, Joseph-Médard Emard, Joseph-Alfred Archambeault et Zotique Racicot[3].

Notes et références

  1. a b c d e f g h et i Brian Young, « FABRE, ÉDOUARD-CHARLES », Dictionnaire biographique du Canada, vol. Volume XII (1891-1900),‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Sylvain Simard et Denis Vaugeois, « FABRE, HECTOR », Dictionnaire biographique du Canada, vol. Volume XIII (1901-1910),‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Elie-J. Auclair, Figures canadiennes. Première série, Montréal, Éditions Albert Lévesque, , p. 64

Bibliographie

  • Brian Young, « FABRE, ÉDOUARD-CHARLES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003.
  • François Alary, «Vocation et vision du monde au XIXe siècle le cas de Mgr Édouard-Charles Fabre (1839-1846)», dans Études d’histoire religieuse, volume 59, 1993, p. 43-64.
  • Rolland Litalien, « Monseigneur Édouard-Charles Fabre, troisième évêque de Montréal (1876–1896) », dans Église de Montréal : aperçus d’hier et d’aujourd’hui, 1836–1986, Montréal, Éditions Fides, 1986, p. 83–88.
  • Gérard Parizeau, La chronique des Fabre, Montréal, Éditions Fides, 1978, 352 p.
  • Nadia Fahmy-Eid, Le clergé et le pouvoir politique au Québec. Une analyse de l’idéologie ultramontaine au milieu du XIXe siècle, Montréal, Hurtubise HMH, 1978, 318 p.
  • Léon Pouliot, Trois grands artisans du diocèse de Montréal Montréal, Messager canadien, 1936, 118 p. (en ligne)
  • Elie-J. Auclair, Figures canadiennes. Première série, Montréal, Éditions Albert Lévesque, 1933, p. 61-68. (en ligne)

Liens externes

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