Anastatica hierochuntica

Anastatica hierochuntica
Description de cette image, également commentée ci-après
Anastatique en pleine végétation
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Malvidées
Ordre Brassicales
Famille Brassicaceae
Sous-famille Brassicoideae
Tribu Anastaticeae
Genre Anastatica

Espèce

Anastatica hierochuntica
L., 1763[1]

L'Anastatique est une espèce de petite plante à fleurs vulgairement connue sous le nom de Rose de Jéricho, et appelée par les botanistes Anastatica hierochuntica. C'est une crucifère annuelle, quelquefois bisannuelle, et selon la légende de la Tétradynamie siliculeuse, que les vents de l'Afrique arrachent au sol sablonneux et aride de l'Égypte, de la Syrie, d'Israël et de la Palestine, pour en rouler les débris à l'embouchure des fleuves qui se perdent dans la Méditerranée[réf. nécessaire][2].

Caractéristiques

Rose de Jéricho, ou anastatique, desséchée.

Sa tige rameuse, garnie de feuilles oblongues, est terminée par des épis de fleurs blanches. Dès que les graines qu'elle porte ont atteint leur maturité, cette plante se pelotonne et se dessèche ; mais dès qu'elle se trouve transportée sur une terre humide ou est arrêtée aux bords des eaux, elle reprend sa forme première, les racines s'accrochant au sol, les rameaux s'étendant, de nouvelles feuilles naissant, de nouvelles fleurs s'épanouissant, une seconde végétation s'accomplit entièrement.

On place l'Anastatique au nombre des plantes hygrométriques ; même lorsqu'elle est vieille et sèche, elle a la propriété de se dilater et de s'étendre, ou de se resserrer, suivant que l'air libre est humide ou sec. Ses graines arrondies s'attachent à la terre aussitôt qu'elles s'échappent de la silicule globuleuse qui les contient, et y germent bientôt.

En mettant à tremper la tige de l'Anastatique dans un verre d'eau[3], l'on obtient le même phénomène que lorsque la plante se fixe sur un sol humide, avec la seule différence que la sorte d'épanouissement de ses rameaux desséchés n'est autre chose que l'expansion des rameaux devenus souples, qui rappelle le calice frangé de la nigelle cultivée ou de la rose mousseuse. L'expérience peut être répétée plusieurs fois avec la même plante, à condition de bien laisser sécher la plante entre deux humidifications, afin d'éviter les risques de moisissures[4].

Références

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 13 juillet 2020
  2. (en) Danin Avinoam, Desert vegetation of Israel and Sinai, Jérusalem, Cana Publishing House, , 148 p. (ISBN 9652640050)
  3. Félix-Édouard Guérin-Méneville (direction d'ouvrage), Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle et des phénomènes de la nature, Paris, 1833-1839, volume 1 (1833), p. 159
  4. Laurence Maréchal, « La rose de Jericho, plante éternelle », sur Les idées du samedi, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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  • (en) Référence IPNI : Anastatica hierochuntica
  • (en) Référence Flora of Pakistan : Anastatica hierochuntica (consulté le )
  • (en) Référence Catalogue of Life : Anastatica hierochuntica L. (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Anastatica hierochuntica (taxons inclus) (consulté le )
  • (en) Référence GRIN : espèce Anastatica hierochuntica L. (consulté le )
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