Discours sur le colonialisme

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Aimé Césaire: Discours sur le colonialisme suivi de Discours sur la Négritude, Paris, Présence Africaine, 2004

Le Discours sur le colonialisme est un essai anticolonialiste d'Aimé Césaire publié pour la première fois par Réclame, maison d'édition liée au Parti communiste français, le , avec une préface de Jacques Duclos.

Perspectives

Aimé Césaire, dans cette édition, a choisi de mettre en exergue, cette phrase du dirigeant communiste : « Le colonialisme, cette honte du XXe siècle ». Il s'oppose aux actions violentes et criminelles commises dans les colonies, l'exploitation des peuples et le pillage des ressources.

Dans une perspective communiste, Césaire critique la position de la classe bourgeoise qu'il qualifie de décadente, car ne connaissant plus de limites dans le mal qu'elle commet au travers du système économique capitaliste. Il estime également que la colonisation, loin d'une « œuvre civilisatrice », a au contraire décivilisé les colonisateurs : « Il faudrait d'abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser les colonisateurs, à l'abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral »[1].

La spécialiste de philosophie africaine Séverine Kodjo-Grandvaux explique que Césaire l'a poussée à s'intéresser à ce champ d'études, et aussi que Césaire critique fortement dans son Discours l'ouvrage colonialiste et évangélisateur La Philosophie bantoue de Placide Tempels[2]. Frantz Fanon met en épigraphe de son premier livre, Peau noire, masques blancs, publié en 1952, une citation du Discours sur le colonialisme[1].

Aimé Césaire prend également à partie Octave Mannoni et l'approche ethno-psychiatrique de son ouvrage Psychiatrie de la colonisation, mise en parallèle de l'insurrection malgache de 1947, Pierre Gourou et son approche de la géographie économique appliquée dans Les Pays tropicaux, ou encore Yves Florenne (d), journaliste du Monde[3]. À l'inverse, il met à l'honneur Leo Frobenius[4].

Notes et références

  1. a et b Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, édition de 1989 chez Présence africaine, pages 11 et 12, Paris,
  2. Kaba 2017.
  3. Césaire 1955, p. 38-54.
  4. Césaire 1955, p. 36.

Voir aussi

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  • Discours sur le colonialisme, sur Wikiquote

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Bibliographie

  • Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, Paris, Présence africaine, (1re éd. 1950) (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Wilfried Kaba, « Entretien avec Séverine Kodjo-Grandvaux », sur www.gazettenoire.com, (consulté le ).
  • Kafalo Sékongo et Lacina Yéo, « À propos de l'actualité du Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire ou le fondement du discours postcolonial à l’ère de la mondialisation », Eurostudia, vol. 3, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Xavier Ternisien, « "Discours sur le colonialisme", par Xavier Ternisien », sur Le Monde des Livres, (consulté le ).

Liens externes

  • « Sarkozy, l’anti-Césaire », une lecture du Discours sur le colonialisme par Gilles D'Elia.
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