Enceinte d'Arras

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Ne doit pas être confondu avec Citadelle d'Arras.

Remparts d'Arras
Le bastion de Roeux vu depuis le stand de tir des Carabiniers de l'Artois.
Présentation
Destination initiale
Remparts
Ingénieur
Vauban (XVIIe siècle)
Construction
XIIe siècle
Reconstruction

XVIe siècle

XVIIe siècle (Vauban)
Destruction
1893 (en grande partie)
Propriétaire
Commune d'Arras
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1945)
Localisation
Pays
France
Département
Pas-de-Calais
Commune
Arras
Coordonnées
50° 17′ 17″ N, 2° 46′ 05″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

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L'enceinte d'Arras est un ancien ensemble de fortifications qui protégeait la ville d'Arras, dans le Nord-Pas-de-Calais, en France. Cet ensemble a été construit au Moyen Âge puis modifié pour l'adapter à l'artillerie. Les vestiges sont inscrits aux monuments historiques par arrêté le [1].

Histoire

On connaît peu de choses sur les fortifications de la cité antique, hormis qu'elles sont datées du IIIe siècle[2]. Il semble que ces murs furent progressivement détruits, la cité n'étant plus protégée par des murs jusqu'aux travaux de Louis XI.

Les premiers ouvrages de défense à Arras sont construits à la suite des invasions normandes et la volonté de protéger l'abbaye Saint-Vaast. Suivant le processus d'inecclesiamento, l'habitat arrageois se ressert autour de l'abbaye et de la cathédrale, formant deux villes distinctes. Après l'âge d'or de la ville et son fort développement démographique, les habitations sont entourées de murailles au XIIe siècle, sur un périmètre qui restera le même jusqu'au démantèlement de 1893.

Vue du système de fortifications d'Arras (1678-1710).

Dès le siège d'Arras de 1640, les fortifications de la ville sont en mauvais état. Les contrescarpes étaient seulement indiquées et les demi-lunes ne pouvaient pas encore servir à la défense[3]. À la fin du XVIIe siècle, les fortifications sont toujours en mauvais état ; la construction de la citadelle n'a pas permis d'entretenir les remparts[4]. En juin 1679, Louis XIV établit deux octrois pour l'entretien des fortifications[5]. En 1700-1701, les remparts entre la ville et la cité sont détruits[5]. Dans le même temps, les chemins couverts sont palissadés[5].

Les remparts sont détruits entre 1894 et 1896[6].

Description

Vue de l'enceinte de la ville en 1704

Les remparts d'Arras protégeaient à la fois la cité et la ville d'Arras[7]. Le tracé des remparts construits au XIIe siècle suit aujourd'hui peu ou prou le tracé des boulevards entourant le centre-ville.

Depuis le démantèlement de 1893 et les travaux d'aménagement du quartier ouest dans les années 1960, il ne reste aujourd'hui plus que le bastion de Roeux (ou des chouettes) ainsi que sa courtine au sud.

Les portes

L'enceinte était percée de nombreuses portes[8], dont le nombre n'a cessé de diminuer jusqu'au démantèlement :

Illustration Nom Type de fortification Localisation Notes
Ville
Porte Barbakane Murailles médiévales 50° 17′ 25″ N, 2° 46′ 08″ E
Porte de Cité - Murailles médiévales

- Remparts modernes

50° 17′ 35″ N, 2° 46′ 06″ E
Porte d'Eau - Murailles médiévales

- Remparts modernes

50° 17′ 46″ N, 2° 46′ 32″ E
Porte de l'Estrée Murailles médiévales
Porte d'Hagerue Murailles médiévales 50° 17′ 16″ N, 2° 46′ 15″ E
  • Murailles médiévales
    Murailles médiévales
  • Remparts modernes
    Remparts modernes
Porte Méaulens - Murailles médiévales

- Remparts modernes

50° 17′ 44″ N, 2° 46′ 16″ E
Porte Puniel Murailles médiévales
Porte du Quai Remparts modernes
  • Murailles médiévales
    Murailles médiévales
  • Remparts modernes
    Remparts modernes
Porte Ronville - Murailles médiévales

- Remparts modernes

50° 17′ 16″ N, 2° 46′ 42″ E
Porte Saint-Michel - Murailles médiévales

- Remparts modernes

50° 17′ 34″ N, 2° 46′ 56″ E Devenue un bastion des remparts modernes avant d'être à nouveau ouverte au XIXe siècle
  • Murailles médiévales
    Murailles médiévales
  • Remparts modernes
    Remparts modernes
Porte Saint-Nicolas Murailles médiévales 50° 17′ 19″ N, 2° 46′ 50″ E Devenue un bastion des remparts modernes
Porte des Soupirs Remparts modernes 50° 17′ 11″ N, 2° 46′ 11″ E
Cité
Porte d'Amiens - Murailles médiévales

- Remparts modernes

50° 17′ 23″ N, 2° 45′ 40″ E
Porte Baudimont - Murailles médiévales

- Remparts modernes

50° 17′ 46″ N, 2° 45′ 48″ E
Porte de Brones Murailles médiévales 50° 17′ 25″ N, 2° 45′ 58″ E
Porte Maître-Adam Murailles médiévales 50° 17′ 43″ N, 2° 45′ 59″ E
Porte Triperesse Murailles médiévales 50° 17′ 38″ N, 2° 46′ 08″ E
Ancienne porte de cité Murailles médiévales 50° 17′ 35″ N, 2° 46′ 04″ E

Dans les arts

Les portes des remparts de la commune d'Arras ont été peintes par Charles Desavary. Les tableaux appelés Les Douze Portes d'Arras, prises d'après nature en 1883 se composent des douze portes de la commune : la porte des Soupirs, la porte d'Hagerue, la porte Ronville, la porte Saint-Nicolas, la porte Saint-Michel, la porte d'Eau, la porte du Quai, la porte Méaulens, la porte Maître-Adam, la porte Baudimont, la porte d'Amiens et la porte de la Citadelle[9]. Ils sont exposés au musée des Beaux-Arts d'Arras.

  • Sélection de cinq tableaux des portes par Charles Desavary.
  • Tableau de la porte d'Amiens.
    La Porte d'Amiens.
  • Tableau de la porte de Ronville.
    La Porte de Ronville.
  • Tableau de la porte Baudimont.
    La Porte Baudimont.
  • Tableau de la porte d'Eau.
    La Porte d'Eau.
  • Tableau de la porte Saint-Nicolas.
    La Porte Saint-Nicolas

Sources

Bibliographie

Monographies

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Le Gentil 1877] Constant Le Gentil, Le vieil Arras, ses faubourgs, sa banlieue, ses environs : souvenirs archéologiques et historiques, Arras, Eugène Bradier, , 751 p. (lire en ligne), « Portes », p. 118-144. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Honoré Bernard, Arras ville fortifiée, Arras, Musée d'Arras, , 128 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Références

  1. « Anciens remparts », notice no PA00107985, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Alain Jacques, Mathieu Beghin et Yann Henry, « La ville médiévale et moderne d’Arras à la lumière de son activité archéologique. Bilan et perspectives », Nordoc’Archéo,‎ (lire en ligne)
  3. Achmet d'Héricourt, Les sièges d'Arras : histoire des expéditions militaires dont cette ville et son territoire ont été le théâtre, Topino, , 407 p. (lire en ligne), p. 161.
  4. [Académie des sciences, lettres et arts 1891] Académie des sciences, lettres et arts, Mémoires de l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, t. XXII, Arras, Imprimerie Rohard-Courtin, , 364 p. (lire en ligne), p. 186.
  5. a b et c Académie des sciences, lettres et arts 1891, p. 187.
  6. Académie des sciences, lettres et arts, Congrès des sociétés savantes, tenu à Arras les 7, 8, 9 et 10 juillet 1904 : documents, discours, rapports, Imprimerie de F. Guyot, , 314 p. (lire en ligne), p. 282.
  7. Honoré Bernard, « La restauration du plan en relief d'Arras », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, nos 12-13,‎ 1976-1977, p. 99 (lire en ligne).
  8. Le Gentil 1877, p. 118-144.
  9. Musée des beaux-arts d'Arras, Catalogue des tableaux, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du musée de la ville d'Arras, Arras, Répessé, Cassel et Cie, , 200 p. (lire en ligne), « Desavary », p. 43.

Voir aussi

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  • Enceinte d'Arras, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

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