Heikegani

Heikeopsis japonica

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Heikeopsis japonica
Description de l'image Heikegani.jpg.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Crustacea
Classe Malacostraca
Sous-classe Eumalacostraca
Super-ordre Eucarida
Ordre Decapoda
Sous-ordre Pleocyemata
Infra-ordre Brachyura
Super-famille Dorippoidea
Famille Dorippidae
Genre Heikeopsis

Espèce

Heikeopsis japonica
von Siebold, 1824

Le heikegani (平家蟹, ヘイケガニ) (Heikeopsis japonica) est une espèce de crabes de la famille des Dorippidae.

Distribution

Cette espèce se rencontre au Japon.

Description

Sa carapace porte un motif ressemblant à un visage humain. Une croyance locale affirme que ces crabes sont la réincarnation de l'esprit des guerriers Taira (平, ou Heike suivant la lecture chinoise du caractère) vaincus en 1185 lors de la bataille de Dan-no-ura, décrite dans le Heike monogatari.

Les heikegani sont rarement mangés, et il est en général considéré qu'il faut les rejeter à la mer si l'on en prend.

Origine du motif de la carapace

Dans sa série télévisée Cosmos, Carl Sagan a utilisé les heikegani comme exemple de sélection artificielle accidentelle[1], une interprétation initialement proposée[2] par Julian Huxley en 1952. Selon cette hypothèse, les pêcheurs, par respects pour les guerriers Heike, rejetaient à la mer les crabes dont les carapaces ressemblaient à des visages de samouraïs, et mangeaient les autres. Au fil du temps, cette pression évolutive sélective aurait conduit à favoriser la survie des crabes ressemblant le plus étroitement possible à un visage de guerrier[2].

Cette idée ne fait cependant pas l'unanimité, comme le fait remarquer le biologiste marin Joel W. Martin. Il affirme que les humains ne pêchent pas ces crabes, et qu'il n'y a donc pas pu avoir de pression sélective favorisant un motif de carapace en forme de visage. De plus, une telle hypothèse n'est pas nécessaire pour expliquer le motif de carapace, dont les creux et reliefs répondent à un besoin purement fonctionnel, comme sites d'attachement pour les muscles. On retrouve des motifs similaires dans d'autres genres et espèces à travers le monde, y compris chez des taxons fossiles qui n'ont pu être affectés par une pression évolutive d'origine humaine[2].

Source de la traduction

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Heikegani » (voir la liste des auteurs).

Notes et références

  1. « EducatedEarth », sur Educated Earth (consulté le ).
  2. a b et c Joel W. Martin, « The Samurai Crab », Terra, vol. 31, no 4,‎ , p. 30–34 (lire en ligne [PDF])

Voir aussi

Bibliographie

  • (la) Von Siebold, De Historiae Naturalis in Japonia statu, nec non de augmento emolumentisque in decursu perscrutationum exspectandis dissertatio, cui accedunt Spicilegia Faunae Japonicae, auctore G.T. de Siebold, med. doct. Complurium Societatum Membro, , p. 1-16.

Lien externe

  • (en) Référence NCBI : Heikeopsis japonica (taxons inclus)
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