L'Esclave mourant

Cet article est une ébauche concernant la sculpture, l’Italie et le musée du Louvre.

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L'Esclave mourant
Artiste
Michel-Ange
Date
1513-1516
Type
Statue en marbre
Dimensions (H × L × l)
228 × 72,4 × 53,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Haute RenaissanceVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
No d’inventaire
MR 1590Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

L'Esclave mourant est une sculpture du peintre italien et sculpteur de la Renaissance Michel-Ange, conservée aujourd'hui au musée du Louvre à Paris, avec L'Esclave rebelle.

Histoire

Avec L'Esclave rebelle, ces deux figures d'esclaves du musée du Louvre (exécutées entre 1513 et 1516), destinées initialement au tombeau de Jules II commandé par le pape en 1504, devaient faire partie d'une série de Captifs insérés à la base du tombeau comme le montrent les projets de 1515 et 1513-1516. Elles ont été écartées dès 1542 de la version définitive du tombeau.

La signification de ces deux statues est discutée. D'après les biographes de Michel-Ange, Vasari et Condivi, ils représenteraient soit les provinces soumises à l'autorité du souverain pontife, soit les Arts affligés par la mort du pape.

Ces deux statues, qui restent inachevées, ont été offertes en 1546 par Michel-Ange à son ami Roberto Strozzi[1] qui, en exil, en a lui-même fait don ensuite au roi de France François Ier. Offertes ensuite par le roi Henri II au connétable Anne de Montmorency, qui au XVIe siècle les plaça au château d'Écouen dans ses collections, puis transmises ensuite dans celles du duc de Richelieu, elles seront saisies sous la Révolution en 1792 comme biens d'émigrés, et seront présentées au Louvre dès le .

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est déplacée du Musée du Louvre au château de Chambord, dans un camion avec la Victoire de Samothrace et la Vénus de Milo[2]

Copie au château de Chantilly

Une copie orne l'entrée du Musée Condé au château de Chantilly. Des reproductions ornent également l'étage supérieur du commissariat du 12e arrondissement de Paris [3].

Notes et références

  1. Roberto Strozzi (1520-1566), baron de Collalto, fils de Gianbattista Philippe Strozzi le Jeune (1488-1538) et de Clarissa de'Medici, marié en 1539 avec Maddalena de'Medici (1522-1583), frère de Piero Strozzi (1510-1558 ), seigneur d'Épernay et maréchal de France. Roberto Srozzi est un banquier florentin. À cette époque, il passe une grande partie de son temps à Lyon où il est en affaire avec des marchands de Florence lorsqu'il ne suit pas les déplacements de la cour de France. En 1544, Michel-Ange est tombé gravement malade. Luigi del Riccio, agent de Roberto Strozzi à Rome, a accueilli Michel-Ange au palais Strozzi de Rome, sur la Via del Banco di Santo Spirito. En novembre 1547, le gouvernement Médicis de Florence a banni toutes les personnes proches des Strozzi (William E. Wallace, Michelangelo, God's architect: The story of his final years and greatest masterpiece, p. 29, 98-101, 198, 200, Princeton University Press, Princeton, 2019, (ISBN 978-0-691-19549-0)). Après la mort d'Henri II, Catherine de Médicis envoie Roberto Strozzi à Rome pour demander à Michel-Ange de réaliser un monument à la gloire du roi défunt, une statue équestre. Michel-Ange refusa en prétextant de son âge. Il a conseillé de confier ce travail à Daniele Ricciarelli da Volterra, ce qui a été accepté (Giorgio Vasari, Vies des peintres, sculpteurs et architectes, Just Tessier libraire-éditeur, Paris, 1841, tome 7, p. 260). Le cheval a été réalisé avec Jean de Bologne. Il n'est terminé qu'en 1567. Le cavalier n'a pas été réalisé. Le cheval a été utilisé pour la statue équestre de Louis XIII placé au centre de la place Royale inaugurée en 1639.
  2. La chute de Paris : , Paris, La Fabrique, 2013. Herbert R. Lottman.
  3. « Les Atlantes de l'avenue Daumesnil » (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

  • (fr) Jean-René Gaborit, Michel-Ange : Les Esclaves, coédition Musée du Louvre/EL Viso (collection Solo), 2005 (réédité en 2020), (ISBN 978-2-71184890-4) , 64p.
  • (fr) Jean-René Gaborit, « Quel sens donné aux captifs de Michel-Ange », dans Grande Galerie, printemps 2020, no 51, p. 48-49, (ISSN 1959-1764)

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Musée du Louvre (collections)
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