Langues para-ienisseïennes

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Langues para-ienisseïennes
Pays Peut-être Xiongnu, Empire hunnique, etc...
Région Sibérie, possiblement Mongolie, Nord de la Chine, puis Nord de l'Inde, Europe
Classification par famille
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Les langues para-ienisseïennes constituent un ensemble hypothétique de langues disparues possiblement apparentées au langues ienisseïennes.

Nom

Cet ensemble peut être appelé langues para-ienisseïennes/para-ienisseïques, ou alors langues xiongnu-hun, selon la définition et la vision des chercheurs.

Définitions

Il existe deux définitions à cet ensemble :

  • un ensemble de langues hypothétiques disparues apparentées au langues ienisseïennes dont la seule trace réside dans des toponymes, des hydronymes et des substrats[1] (notamment dans les langues samoyèdes, turques sibériennes méridionales, et le khanty)[2].
  • un phylum comprenant le xiong-nu et des langues possiblement étroitement apparentées à celui-ci[3],[4]. Cet ensemble est appelé xiongnu-hun en particulier lorsque les auteurs affirment qu'il s'agissent de langues turciques[5],[6], mais pas toujours[7].

Dans les deux cas, il s'agit possiblement d'une branche sœur au ienisseïen commun, lequel rassemble les langues ienisseïennes connues, et aurait influencé les langues tokhariennes[8],[9].

Langues incluses

Dans le cadre de la deuxième définition énoncée ci-dessus, cet ensemble inclut le xiong-nu, qui a peut-être donné le hunnique (la langue des Huns) et le huna (la langue des Hunas (en))[10],[11]. Selon Benjamin (2007), la langue des Xiongnu était apparentée à celle des Dinglings (en)[12]. La langue des Jie aurait aussi été liée au xiong-nu[13].

  • Langues para-ienisseïennes
    • Xiong-nu
      • Hunnique
      • Huna
    • Jie
    • Dingling
    • ?

D'autres auteurs placent le xiong-nu et le jie dans les langues ienisseïennes méridionales[14],[15].

Histoire

En prenant en compte la diversification des langues ienisseïennes et les influences de langues ouraliennes et turciques, le proto-ienisseïen se serait séparé bien avant 3 000 ans avant J.-C. des autres branches para-ienisseïennes.

Puis, la migration de populations pastoralistes venues du Sud il y a 3 000 ans les auraient fait s'éteindre, sans qu'elle ne laissent de traces matérielles de leur possible existence passée[16].

Références

  1. Quiles (2021), section 1, paragraphe 5, ligne 3
  2. Quiles (2021), section 1.1, paragraphe 4
  3. Hölzl (2018), p. 377
  4. Behr (2000), p. 4
  5. Savelyev et Jeong (2020), p. 1
  6. Savelyev et Jeong (2020), p. 5
  7. Gao (2013), p. 1
  8. Quiles (2019)
  9. Quiles (2021), paragraphe 3-5
  10. Beckwith (2009), p. 51-52, 404-405
  11. Vaissière (2005), p. 13
  12. Benjamin (2007), p. 176
  13. Pulleyblank (2005)
  14. Vovin (2000), p. 87-104.
  15. Vovin, Vajda, Vaissière (2016)
  16. Flegontov (2016), p. 35-36

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Alexander Savelyev et Choongwoon Jeong, Early nomads of the Eastern Steppe and their tentative connections in the West, Evolutionary Human Sciences, (PMID 35663512., DOI 10.1017/ehs.2020.18., hdl 21.11116/0000-0007-772B-4., S2CID 218935871, lire en ligne)
  • (en) Alexander Vovin, Did the Xiongnu speak a Yeniseian language?, Central Asiatic Journal
  • (en) Alexander Vovin, Edward J. Vajda et Etienne de la Vaissière, Who were the *Kyet (羯) and what language did they speak?, Journal Asiatique,‎ (lire en ligne)
  • (en) Andreas Hölzl, A typology of questions in Northeast Asia and beyond, Studies in Diversity Linguistics, (lire en ligne)
  • (en) Carlos Quiles, Proto-Yeniseian Homeland, Indo-European.eu, (lire en ligne)
  • (en) Carlos Quiles, Samoyedic shows Yeniseic substrate; both influenced Tocharian, indo-european.eu, (lire en ligne Accès libre)
  • (en) Christopher I. Beckwith, Empires of the Silk Road : a history of Central Eurasia from the Bronze Age to the present, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-13589-2, lire en ligne)
  • (en) Craig Benjamin, The Huns, Rome and the Birth of Europe, Cambridge University Press, 2007, 2013 (lire en ligne)
  • (en) Edwin George Pulleyblank, The consonantal system of Old Chinese. Part II, Asia Major, (lire en ligne)
  • Etienne de La Vaissière, Huns et Xiongnu, Central Asiatic Journal, (lire en ligne)
  • (en) Jingyi Gao, Huns and Xiongnu identified by Hungarian and Yeniseian shared etymologies, Central Asiatic Journal, (DOI 10.13173/centasiaj.56.2013.0041, lire en ligne)
  • (en) Pavel Flegontov, N. Ezgi Altınışık, Piya Changmai, Edward J. Vajda, Johannes Krause et Stephan Schiffels, Recent Siberian ancestry in Na-Dene populations: tracing the second migration into America, (lire en ligne Accès libre)
  • (en) Wolfgang Behr, The Changing Dgrees of Chinese ‘Chineseness’ — Ancient ‘Zhongguo’ and the ‘Other’, Ruhr-Universität Bochum, (lire en ligne Accès libre)

Articles connexes

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