Prix de Joest

Le prix de Joest, de la fondation du baron du même nom à la fin du XIXe siècle, est un prix décerné à tour de rôle tous les ans par l'une des cinq académies de l'Institut de France dont l'Académie française, l'Académie des sciences morales et politiques ou l'Académie des beaux-arts et « destiné à l'auteur de l'ouvrage le plus utile au bien public »[1].

C'est par son testament du que le prix est lancé[2].

En 1889, c'est par décret que l'Institut de France est autorisé à accepter le legs de monsieur Wilhelm de Joest pour fonder ce prix à son nom[3].

Le , l'Institut dévoile le montant de la rente sur l'État qui s'élève à 2 500 francs[4].

En tant que fils aîné de la famille Etering, Edmond Wilhelm Charles, Français de naissance (mort en 1897), porte le titre de baron, acquis par son aïeul, Charles Wilhelm, dans les années 1450 à la suite des exploits de ce dernier dans une des guerres contre la Turquie. Joest est le nom qui lui fut donné à cette occasion et signifie « Jo est, vive ce qui est, vive l'état actuel des choses »[5].

Lauréats

  • 1899 : Fernand Grenard pour Mission scientifique dans la Haute-Asie (1890-1895)
  • 1904 : Jean-Baptiste Piolet pour Les missions catholiques françaises au XIXe siècle
  • 1906 : Édouard Piette (1827-1906) pour l'ensemble de ses découvertes préhistoriques [3]
  • 1907 : Marius Vachon, pour le nouvel hôtel de ville de Paris et Les maîtres maçons architectes [4]
  • 1908 : Charles Benoist pour L'Organisation du travail [5]
  • 1909 : Eugène Armand Lenfant pour La découverte des grandes sources du centre de l'Afrique
  • 1914 :
    • Étienne Moreau-Nélaton pour Les églises de chez nous
    • Paul Noël (1860-1916) pour Ce que j'ai vu chez les bêtes[6]
    • Joséphin Peladan pour Nos églises artistiques et historiques
    • Henriette Waltz pour Vers les humbles ; Journal de Louise, 1911
  • 1916 : Ernest Esclangon pour ses travaux scientifiques appliqués à la guerre [6]
  • 1919 :
    • Albert Cassagne (1869-1916) pour La vie politique de François de Châteaubriand[7]
    • Gabriel-Tristan Franconi pour Un tel de l'armée française
  • 1924 : Edmond Vermeil pour La Constitution de Weimar et le principe de la démocratie allemande
  • 1927 : Yves Delaporte et Étienne Houvet[8] pour Les vitraux de la cathédrale de Chartres[9]
  • 1929 :
    • Roger de Gontaut-Biron pour Sur les routes de Syrie
    • René François Guilcher pour Un ami des Noirs : Augustin Planque
  • 1934 : Pierre Deffontaines pour L'homme et la forêt
  • 1939 : André Fribourg pour La victoire des vaincus
  • 1944 : Pierre Pradel pour l'ensemble de son œuvre[10]
  • 1949 : Alec Mellor (1907-1988) pour La Torture
  • 1954 :
  • 1964 : Michèle Aumont (1922-2019) pour Construire l'entreprise
  • 1974 : Jean-Albert Ternisien (1921-....) pour Environnement et nuisances [7]
  • 1979 : Paule-Monique Vernes (1931-2013)[11] pour La Ville, la Fête, la Démocratie
  • 1984 :
  • 1989 : Louis-Marie Clénet (1948-1993) pour Grignion de Montfort, le saint de la Vendée[12]
  • 2008 : Monique Berlioux (1923-2015) pour Des Jeux et des Crimes. 1936, le piège blanc olympique, Biarritz (Atlantica), 2007 [8].
  • 2013 : Leila Bouachera, pour sa thèse Les flux transfrontières de données et le droit international[9]
  • ...
  • 2020 : médaille décernée à Claudia Moatti pour Res publica. Histoire romaine de la chose publique (Fayard, Paris, 2018) [10].

Notes et références

  1. « Prix de Joest », sur Académie française (consulté le ).
  2. Bulletin administratif du Ministère de l'Éducation Nationale, 30 novembre 1889.
  3. « Echos - Mention du décret autorisant l'Institut à accepter deux legs », sur La Marseillaise, (consulté le ).
  4. [1].
  5. « Famille Joest », sur Gallica - Le Sport : Journal des gens du monde (consulté le )
  6. Libellé de l'œuvre dans BnF.
  7. Albert Cassagne a publié son ouvrage en 1911 ; il est mort pour la France devant Verdun.
  8. Les vitraux de la cathédrale de Chartres, par le chanoine Yves Delaporte et Étienne Houvet.
  9. [2].
  10. « Jean du Plessis de Grenédan parle aux jeunes. A l'occasion du 25e anniversaire de sa mort; mention du prix de Joest », sur Gallica, (consulté le ).
  11. À la mémoire de Paule-Monique Vernes.
  12. « Mention indirecte du prix de Joest dans une autre publication », sur Gallica, (consulté le ).

Liens externes

  • Site de l'Académie française :
    • Rapport sur les concours de l’année 1899
    • Liste des prix anciens par catégorie décernés par l'Académie française
  • Prix de Joest de 1924 à 1989 sur librarything.com
  • Prix littéraires décernés en 1899 dans le journal Le Pays du 25 novembre 1899 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1904 dans le journal Le Temps du 25 novembre 1904 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1904 dans le Journal Officiel du 19 décembre 1904 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1909 dans le Journal des débats politiques du 19 novembre 1909 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1914 dans le journal La Croix du 19 décembre 1914 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1919 dans le journal Le Figaro du 4 juillet 1919 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1924 dans le journal L'Alsace française du 12 juillet 1924 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1924 dans le livre Les Schweighaeuser et la chaire de littérature grecque de Strasbourg (1770-1855) de Chr. Pfister sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1929 dans le journal Comœdia du 5 juillet 1929 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1929 dans le journal Les Annales Coloniales du 6 juillet 1929 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1934 dans le journal Comœdia du 6 juillet 1934 sur gallica
  • Prix de Joest décerné en 1949 dans le journal France-soir du 25 juin 1949 sur gallica
  • Prix littéraires décernés en 1949 dans le journal Le Populaire du Centre du 8 avril 1950 sur gallica
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