Salamandre maculée

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Ne doit pas être confondu avec Salamandre tachetée.

Ambystoma maculatum

Ambystoma maculatum
Description de cette image, également commentée ci-après
Salamandre maculée.
Classification ASW
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Ordre Caudata
Famille Ambystomatidae
Genre Ambystoma

Espèce

Ambystoma maculatum
(Shaw, 1802)

Synonymes

  • Salamandra punctata Lacépède, 1788
  • Salamandra punctata Bonnaterre, 1789
  • Salamandra palustris Bechstein, 1800
  • Lacerta maculata Shaw, 1802
    (protonyme)
  • Salamandra venenosa Daudin, 1803
  • Lacerta subviolacea Barton, 1804
  • Ambystome argus Duméril, Bibron & Duméril, 1854
  • Salamandra margaritifera Duméril, Bibron & Duméril, 1854

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Ambystoma maculatum, la Salamandre maculée, est une espèce d'urodèles de la famille des Ambystomatidae[1].

Cette espèce est connue pour sa symbiose avec l'algue verte Oophila amblystomatis.

Répartition

Cette espèce se rencontre[1],[2] :

Habitat

On la trouve dans les mares et les étangs, dans les bois, sous les pierres et sous les bois morts.

Description

Ambystoma maculatum.
Ambystoma maculatum.
Ambystoma maculatum juvénile.

La longueur de son corps peut atteindre 25 cm[3]. Ses œufs sont vert émeraude, couleur donnée par l'algue présente à la surface de l’œuf aussi bien que dans l'embryon[4]. Son espérance de vie est de 22 à 25 ans en captivité avec un record de 32 ans[3].

Photosynthèse animale

Cette espèce et une espèce d'algue verte ont fait l'objet d'une étude par une équipe dirigée par Ryan Kerney de l'université Dalhousie d'Halifax qui met en lumière une symbiose entre le monde végétal et le monde animal[5]. En effet, l'algue verte Oophila amblystomatis[4] colonise les embryons de salamandre et permet des échanges oxygène/azote qui contribuent à améliorer la croissance des embryons[6].

Cette symbiose entre le monde végétal et le monde animal, qui permet la photosynthèse à un animal, n'est pas unique. On la retrouve chez des vers plats (par exemple Symsagittifera roscoffensis avec l'algue Tetraselmis convolutae), tous les coraux tropicaux, des anémones de mer (par exemple Anemonia viridis avec une zooxanthelle), des éponges (par exemple l'éponge pierre Petrosia ficiformis), des limaces de mer (par exemple Elysia chlorotica avec Vaucheria litorea),... Ce qui rend unique l'endosymbiose de la salamandre maculée, c'est que cette dernière est un vertébré[7],[8],[9]. Les vertébrés possèdent un système immunitaire qui élimine généralement tout corps étranger. Pour déjouer cette protection, Oophila amblystomatis s'introduit dans l'embryon de la salamandre maculée avant que le système immunitaire de celle-ci ne soit mis en place. Des traces d'Oophila amblystomatis ont été détectées dans le système reproducteur de la salamandre et dans les œufs à des stades très précoces[4].

Taxonomie

Ambystoma maculatum Hallowell, 1858 "1857" nec Shaw, 1802 est un synonyme d'Ambystoma mavortium Baird, 1850.

Publication originale

  • Shaw, 1802 : General Zoology or Systematic Natural History, vol. 3, no 1, p. 1-312 (texte intégral).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Salamandre maculée, sur Wikimedia Commons
  • Salamandre maculée, sur Wikispecies
  • (en) Référence Amphibian Species of the World : Ambystoma maculatum (Shaw, 1802) (consulté le )
  • (en) Référence AmphibiaWeb : espèce Ambystoma maculatum (Shaw, 1802) (consulté le )
  • (en) Référence Animal Diversity Web : Ambystoma maculatum (consulté le )
  • (en) Référence Paleobiology Database : Ambystoma maculatum Shaw 1802 (éteint) (consulté le )
  • (fr + en) Référence ITIS : Ambystoma maculatum (Shaw, 1802) (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Ambystoma maculatum (taxons inclus) (consulté le )
  • (fr) Référence SeaLifeBase : espèce Ambystoma maculatum (Shaw, 1802) (+ noms communs) (consulté le )
  • (en) Référence Tree of Life Web Project : Ambystoma maculatum (consulté le )
  • (en) Référence UICN : espèce Ambystoma maculatum (Shaw, 1802) (consulté le )

Notes et références

  1. a et b Amphibian Species of the World, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  3. a et b AmphibiaWeb. <https://amphibiaweb.org> University of California, Berkeley, CA, USA, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  4. a b et c Brillaud, 2011 : Et voici les animaux mangeurs de lumière. Science & Vie, no 1130, p. 104-109.
  5. Kerney, Kim, Hangarter, Heiss, Bishop & Hall, 2011 : Intracellular invasion of green algae in a salamander host. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 108, no 16,: p. 6497–6502.
  6. Maxime Lambert, « Algue verte et embryon de salamandre : entente mutuelle », Maxisciences.com, Maxisciences.com,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Anna Petherick, « A solar salamander – Photosynthetic algae have been found inside the cells of a vertebrate for the first time », Nature,‎ (DOI 10.1038/news.2010.384, lire en ligne)
  8. (en) Anna Petherick, « Salamander's egg surprise – Algae enjoy symbiotic relationship with embryos », Nature, vol. 466, no 7307,‎ , p. 675 (PMID 20686543, DOI 10.1038/466675a, lire en ligne)
  9. (en) Victor H. Hutchinson et Carl S. Hammen, « Oxygen Utilization in the Symbiosis of Embryos of the Salamander, Ambystoma maculatum and the Alga, Oophila amblystomatis », The Biological Bulletin, vol. 115, no 3,‎ , p. 483-489 (DOI 10.2307/1539111, JSTOR 1539111, lire en ligne)
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