William Barbotin

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William Barbotin
William Barbotin (vers 1896).
Naissance
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Ars-en-RéVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
13e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Sculpteur, peintre, graveurVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École nationale supérieure des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
William BouguereauVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
signature de William Barbotin
Signature

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William Barbotin, pseudonyme de Joseph Barbotin, né à Ars-en-Ré le et mort à Paris le [1], est un peintre, sculpteur et graveur français, collaborateur de la presse libertaire[2].

Biographie

H. Brauer, William Barbotin, gravure reproduite dans l'album Mariani (Figures contemporaines, t. VIII, 1903)[3].

Fils d'un marin pêcheur de l'Île de Ré, le jeune Joseph Barbotin est remarqué par le peintre William Bouguereau pour ses talents précoces de dessinateur ; celui-ci devient son père spirituel.

Admis au Concours de l'École normale d'instituteurs, il est nommé instituteur suppléant en , à Paris, où il fréquente l’atelier de Bouguereau, l'Académie Julian et l’École des beaux-arts, et se spécialise dans la gravure au burin. Il reçoit l'enseignement de Tony Robert-Fleury et Gustave Bertinot (1822-1888).

En 1884, Barbotin obtient le premier grand prix de Rome en gravure et part séjourner deux ans (1885-1886) à la villa Médicis.

Fin 1886, il rencontre Elisée Reclus en Suisse et se lie d'amitié avec lui et le milieu anarchiste. Il collabore à des journaux comme La Révolte et Les Temps nouveaux dirigé par Jean Grave qui lui commande diverses gravures ; il réalise les portraits de Proudhon, Bakounine, Pierre Kropotkine, Carlo Cafiero, Pierre Leroux, Auguste Comte, et bien entendu Élisée Reclus pour lequel il collabore à sa Géographie universelle.

En , il achète la villa des Tilleuls à Ars-en-Ré et y accueille ses amis anarchistes. Il prend la direction en 1905 du musée communal d’Ars-en-Ré[4] proche du phare des Baleines.

De 1893 à 1901, il est secrétaire général de la Société des artistes graveurs au burin[5] et commence à récolter de nombreuses distinctions ; ainsi, en , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[6].

En 1899, il est avec Adolphe Lalauze un des quatre artistes ayant gravé à l'eau-forte les portraits de l'édition de luxe (500 exemplaires) des Figures Contemporaines tirées de l'Album Mariani (Floury), avant de figurer lui-même dans le tome VIII (1903) de la collection (14 volumes parus de 1894 à 1925).

En 1904, il est nommé inspecteur de l'enseignement du dessin pour les écoles primaires publiques de garçons de Sceaux.

En 1906, il est choisi pour réaliser le portrait du nouveau président Armand Fallières ; il est ensuite nommé inspecteur de l’Éducation nationale.

En , il épouse Sophie Guériteau, jeune charentaise « protégée » d'Ermance Trigant, la compagne de Reclus, qui partageait sa vie depuis 1889 ; ils auront trois enfants puis divorceront en 1908.

Distinctions

Œuvres dans les collections publiques

Notes et références

  1. Archives de Paris, acte de décès no 4957, vue 18 / 31.
  2. Dictionnaire des anarchistes : notice biographique.
  3. Album Mariani, vol. VIII, en ligne.
  4. Initié grâce à un legs de Jules Perrier (1837-1904).
  5. « Barbotin, Joseph dit William », in: C.E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, supplément, Paris, Office général d'édition, 1914, p. 158 (en ligne sur archive.org).
  6. Fiche de William Barbotin sur la Base Léonore (notice L0111050).
  7. Notice no 01510003416, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes

Bibliographie

  • Jules Martin (dir.), Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs, Flammarion, 1897, p. 25.
  • Christophe Bertaud, « L’Île aux anarchistes », Le Monde libertaire, no 1655, 15- (cf. texte intégral en ligne).
  • Didier Jung, Les Anarchistes de l’île de Ré, Reclus, Barbotin, Perrier et Cie, Saintes et Saint-Georges d’Oléron, Éd. Le Croît vif et les Éd. libertaires, 2013, 223 p.
  • Christophe Brun, Élisée Reclus, une chronologie familiale, 1796-2015, 2e version, , 440 p., illustrations, tableaux généalogiques, documents.
  • Didier Jung, William Barbotin, un artiste hors du commun, Éditions Douin 2022, 221 p.

Articles connexes

Liens externes

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